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Forges St˙ Maurice, 8 Janvier, 1776.
MONSIEUR: En Decembre dernier, le Général Montgomery m' ayant informé du desir qu' il aurojt de convoqner une Assemblee en cette Colonie, afin de former des Députés pour envoyer au Congrès Continental, m' engagea
Par les informations qu' il avoit eu, et suivant les connoissances que j' avois prises, nous fûmes d' avis que cette convocation ne pourroit avoir lieu, qu' après la prise de Quebeck, atendu que les Royalistes, dont le nombre est considerable dans, les villes de Montreal et Trois-Rivières, ne cessoient d' intimider le peuple sur les evènemens futurs, et de lui faire un portrait odieux et méprisant de la confédération de l' Amérique.
Ce brave Général, impatient de seconder les intentions du Congrès, voulut aplanir les difficultés et lever tous les obstacles par un coup d' éclat, en donnant l' assaut à la ville de Quebeck; mais vous savez qu' il n' y reussit pas, et qu' il eut le malheur d' y finir ses jours, Il à été généralement regretté de tous ceux qui sont persuadés que des sentiments nobles et généreux l' avoient seuls déterminés à soutenir les intérêts légitimes de ses compatriotes.
Ce contretemps n' a du tout point alteré ici les bonnes dispositions des Amis de l' Amérique, quoiqu' en très petit nombre. Mais il à rendu les Royalistes plus audacieux que jamais, surtout ceux qui sont gagés par le gouvernement; ils crient déjà Victoire; cependant je me flatte qu' ils se trompent grossièrement, car quand on voudra ataquer Quebeck, suivant les règles de l' art, du côté de la porte du palais, aucune saison ne pourra empêcher que cette ville ne soil prise en pen de jours.
Quatre canons divisés en deux batteries derrière un mur simple servant de parapet, et le dit mur prolongé sur la même ligne jusqu' à cinquante toises ou environ garnis de creneaux pour la mousqueterie, composent toute la defense de cette partie.
Le local est tel que deux petites batteries que l' on peut établir facilement vingt à trente toises de distance pour battre ou en écharpe, ou de revers, ou en flanc, peuvent ruiner en peu de terns cette foible artillerie. Commela porte de la ville dans cet endroit est simple ainsi que son portail, il ne seroit pas bien difficile d' y faire brêche, puisqu' une fois les quatre canons demontés, il n' auroit plus qu' à se garanlir de la mousqueterie des creneaux. Il est vrai que derrière ces creneaux s' éleve un corps de caserne dans l' intérieur, du quel on pourroit fusilier. Mais la mousqueterie ne tient pas devant des batteries couvertes et disposées pour s' en garantir.
La majeure partie du restant de la place étant bordé d' un cap presque inaccessible et tout roc, on ne pourroit y pratiquer aucune brêche. Reste la hauteur d' Abraham, où l' art à établis des fortifications irregulières, et dont les chemins couverts ne sont pas finis; cependant, comme elles forment une ligne presque droite depuis la côte d' Abraham jusqu' à celle du fleuve St˙ Laurent, il resulte de cette position que le feu des courtines et des faces de bastions est considerable, et ne peut être eteint que par une artillerie prodigieuse; outre cela le terrein exige que les parapets des tranchées y soient formées avec des sacs à terre, au lieu que du coté de la porte du palais, il n' y à qúe deux batteries que l' on peut attaquer, comme j' ai dejà dis, en écharpe de revers ou en flanc, et qui par ce moyen n' ont point de défense.
J' imagine que si le Congrès daigne encore nous continuer ses secours généreux, et qu' um plan méthodique soit mis à l' execution, Quebeck ne tiendra pas longtemps.
Alors les Royalistes seront confondus, le juste prevaudra sur l' injuste, les Canadians timides seront enhardis, et on pourra faire des préparatifs contre les forces Parlementaires qui pourroient survenir cette année à dessein d' exécuter des résolutions prises depuis plusieurs années pour reduire dans un état de servitude tous les habitans du continent de l' Amérique Septentrionale.
J' observe, à cet égard, que lorsque le Ministère à voulut abolir les privileges des habitans de la Baye de Massachusetts, il à an moins cherché à sauver les apparences en leur faisant une: mauvaise querelle par une imposition sur le thé. Quant aux Canadiens, on à cru pouvoir leur ôter les leurs sans tant de cérémonies, et même leur persuader que c' étoit pour leur bien, et qu' ils devoient en avoir une eternelle reconnoissance. Je vous avouerai franchement, qu' il faut avoir une triste opinion d' un peuple pour en ainsi; c' est le comble de l' humiliation, mais on s' est trompé.
Lorsqu' en 1765, le Général Murray, sous le prétexte spécieux de former des representans, tous Canadiens, voulut rétablir le gouvernement sur le même pied qu' il étoit sous la domination Françoise, il fut aisé de conclure que c' étoit un plan du Ministère, et que les promesses garanties par la proclamation du Roy, en Octobre, 1763, n' auroient point lieu. Le Général Murray n' ayant pu mettre le dit plan à l' exécution, il fut rélévé. Le Ministère lui substitua le Général Carleton qui, dans les mêmes vues, sonda le coeur des Canadiens, et ne negligea rien pour leur persuader que leurs anciennes lois, coutumes, et usages étoient ce qui pouvoient leur convenir le mieux; mais ayant trouvé l' opposition chez ceux qui savent préférer la liberté au despotisme, il ne donna plus sa confiance qu' aux officiers Canadiens et au clergé. Il trouva en eux tout ce qu' il lui falloit; c' est-à-dire, des courtesans qui, flattés de l' esperance de voir renaître un jour les temps où ils pouvoient dominer sur le peuple, ils le suivirent suivant ses désirs, et en conséquence adressèrent au Roi une requête, au nom de tous les habitants de la Province de Quebeck, pour se soustraire à la sage constitution Britannique; c' est-à-dire, pour demander fers pour leurs concitoyens.
Il ne faut pas croire que les Canadiens en général se soient avilis jusqu' à ce point; quelques adulateurs et quelques ignorans fanatiques des anciennes coutumes signerènt cette honteuse requête sans y avoir été autorisés que par eux-mêmes, au nombre de 65.
C' est d' après cette requête de commando que le Ministère qui avoit déjà ses vues, à saisi avec empressement l' occasion d' établir en ce pays le pouvoir arbitraire, au moyen du Bill de Quebeck. Tous les honnêtes gens de cette Province s' y seroient vus assujettis, si les Colonies voisines n' eussent daigné avoir pitié de leur malheureux; sort, et ne leur eussent prété leur appui pour secouer ce joug odieux. On ose croire que la reconnoissance de cette Province à l' égard de ses voisines sera éternelle: cependant on ne peut, et on ne doit pas cacher que cette bonne disposition et ses bons sentimens pourroient être corrompus dans quelques membres, si on n' avoit pas la précaution de purger la Colonie des flatteurs qui sont aux gages du Gouvernement.
On doit regarder comme certain, que si on les y laisse subsister, ils y formeront une division qui pourroit devenir prejudiciable à toutes les Provinces Unies. Ils y travaillent même déjà en insinuant au peuple qu' au printemps prochain il viendra ici une armée nombreuse de l' ancienne Angleterre, et que s' étant rendu coupable de rebellion, il ne leur restera pour ressource que l' aller joindre l' armée pour obtenir leur pardon, sans quoi ils seront brulés, pillés, et la majeure partie punis de mort.
Tels sont les propos que l' on tient journellement à un peuple naturellement trop crédule. Si on ne coupe pas au plutôt le mal par la racine, il pourroit devenir incurable; car des impressions de cette nature deviennent avec le temps, comme des préjugés de l' enfance, très difficiles à detruire: en outre, par les épithetes outrageantes et injurieuses, dont ils se servent en parlant de nos bons voisins qui nous ont secourus, ils tâchent de les rendre méprisables ainsi que la liberté aux yeux du peuple Canadian. Toutes ces menées ne peuvent que produire un mauvais effet, et elles sont d' autant plus dangereuses et sineuses que des précautions que l' on prendra à leur égard dependra beaucoup la conservation de la Province.
Si, comme il est à présumer, il n' y à point d' arrangement entre les Colonies et l' ancienne Angleterre d' ici au printemps prochain, il pourroient peut-être arriver qu' elle enverroit des forces dans le fleuve St˙ Laurent pour tâcher de pénétrer dans les autres Colonies en ramenant les Canadiens sous le joug, soit par menaces, soit par promesses. Il paroîtroit que pour rendre infructuese une pareille expedition, il y auroit deux moyens principaux qui à ce que je crois meritent une attention particulière. Le premier seroit de maintenir les Canadiens, et le second d' empêcher les flottes de passer au-dessus de Quebeck.
Les circonstances présentes pour le maintien des Canadiens paroissent avoir trois pointes de vue pour objet:
1. Qu' il soit pris des précautions convenables à l' égard des personnes gagées par le Gouvernement, des autres Royalistes, et surtout des militaires.
2. Quoiqu' il soit naturel que les Canadiens payent leur quote part des frais de la guerre, j' imagine qu' il conviendroit de retarder ce prélevement, atendu que ce peuple,
3. Pour ne point les alarmer, il faudroit leur laisser leurs evêqires, leurs prêtres, et le libre exercise de leur réligion. Il est vrai que quelque-suns de leurs curés ont fait des neuvairres et prieurs publiques à l' Etre Suprême pour qu' il daigna exterminer les troupes que nos bons voisins ont bien voulus envoyer à notre secours; mais la politique exige dans ces circonstances qu' ils soient maintenus, et non réduits.
Quant aux mesures à prendre pour empêcher une flotte de passer au-dessus de Quebeck, il me semble que le plus expedient pour des personnes qui, jalouses de leur liberté, ne doivent pas risquer leur fort au hasard d' une bataille, seroit de la brûler.
L' endroit le plus prés de la ville oû une flotte puisse mouiller, est le chenal de l' Isle d' Orléans. Il est vrai qu' en 1759 les François ne reussirent pas à brûler celle de l' Amiral Saunders, quoiqu' ils eussent hult brûlots du port de 200 jusqu' à 450 tonneaux; mais il ne faut pas en être surpris. à l' instant du depart de ces brûlots, tous les capitaines qui devoient les commander reçurent un ordre positif de lever leurs ancres et de mettre le feu à leurs navires aussitot que le commandant auroit mis le feu au sien; mais ce dernier,au lieu de lever, coupa ses cables sur la bite, et força de voile, de sorte qu' il à été rendu à la Pointe-Lévi lorsque les autres étoient à peine à moitié chemin; cependant le commandant étant encore à deux lieues de la flotte qu' il devoit brûler, il mil le feu à son brûlot; tous les autres en firent autant en conformité de leurs ordres, mais trop tot pour qu' ils pussent produire aucun effet; plusieurs d' entre eux s' echouèrent avant d' arriver à la flotte; et l' amiral, qui avoit eu la précaution de faire mouiller tous ses vaisseaux, et transporter le long des battures à droit et à gauche du fleuve, eut le temps d' envoyer des chaloupes pour remorquer dans le milieu de chenal, qui pour lors étoit libre, les brûlots qui ne s' étoient pas échoués.
On peut dire que si cette expédition n' eut pas le succès que Pon devoit en attendre, elle répondit on ne peut pas mieux aux vues de ceux qui avoient intérêts qu' elle ne réussit pas. Si le contraire fut arrivé, les généraux n' eussent pas pu se flatter d' acquerir de la gloire durante le cours de cette campagne. On sait que l' evènement justifia mal leur espoir. Il ne seroit de même avec des Généraux qui ne sacrifieroient pas les intérêts publics à leur ambition particuliére.
Il me paroit qu' il ne seroit peut-être pas impossible de se debarrasser d' une flotte, et même d' une escadre, dans un fleuve comme celui de la Province de Quebeck. Les marées peuvent favoriser ces sortes de manoeuvres, et la Province fournit en abondance des matériaux convenables pour construire des brûlots de deux espèces qui ne pourroient être coulés bas facilement par l' artillérie d' un vaisseau de guerre; une des deux espèces pourroient lancer son feu de loin, et l' autre par communication.
Il est bien decidé qu' un corps ne flotte dans un fluide que parcequ' il pese moins que la volume de ce même fluide qu' il deplace. D' après ce principe incontestable, il ne s' agit que de remplir la cale d' un bâtiment d' un matière dont le poids, ajoute à celui des munitions de guerre, de bouches, equipage, &c˙, pese moins que le volume d' eau qu' il pourra deplacer.
Le cèdre est fort abondant en ce pays, et est très convenable en pareil cas, parceque son poids spécifique est moindre que celui de l' eau. Un pied cube de ce bois, quoique vert, peut supporter sur la surface de l' eau un poids de trente livres, et ne peut absolument caler qu' avec trente-six livres; mais pour éviter toute difficulté imprévue, je suppose qu' il n' en porte que vingt-cinq livres. Dès-lors un bailment large, à fond plat de 200 tonneaux de trente pieds cube chaque, construit avec du cedre, et dont la cale en sera remplie, pourra, quoique plein d' eau, porter 150,000 livres, qui font 75 tonneaux; et floter facilement, je suppose que la partie du bâtiment qui sera dans l' eau fera un effort suf-fisant pour supporter celle qui en sera déhors.
D' après ce calcul, il est aisé de donner à une pareille
Le volume de ce coffre peut, par son déplacement de l' eau, donner la facilité de mettre du lest, afin de maintenir l' èequilibre; le poids d' un pied cube d' eau douce étant 70 lbs˙, il ne s' agit que de donner au coffre une grandeur rélative au poids du lest nécessaire au bâtiment que l' on voudra construire.
Mais au lieu de l' armer avec des canons, si l' on pouvoit lui substituer des obus pour tirer horizontalement des bombettes de huit pouces, et surtout des carcasses rondu en forme d' herisson, on pourroit espérer de brûler les vaisseaux ennemis, pourvu que l' on garantit du feu les sabords en leur donnant une forme convenable, et les garnissant avec de la taule, il faudroient que les pointes des herissons fussent grillées, et que les matières combustibles qui les envelloperoient pussent flechir assez, afin qu' arrivant sur un vaisseau, elles pussent entrer dans les bordages jusqu' à un pouce et demi ou environ. Un petit boulet d' ou s' enléveroit en differents sens des pointes de fers grillées garnies dans les intervalles, et même jusqu' au dessus de leurs surfaces, pointues avec de l' etoupe huilée, de la toile goudronnée, et autres matières combustibles, que l' on à acoutume d' ernployer dans les carcasses, composeroit cette machine destructive.
Il ne seroit peut-être pas impossible de bastinguer un tel bailment de façon à le mettre à l' abris du boulet, et de le garantir de l' abordage, en garnissant son ribord de pointes de fers, les unes horizontales et les autres verticales, en leur donnant deux pieds exterieurernent deux tonneaux de fer suffroient. La précaution de ne placer des aubans qu' intérieurement (ce qui peut se faire en égard à sa largeur) et de ne point lui donner de beaupre conviendroit en pareii cas. On sait bien qu' un bâtiment qui partiroit de Quebeck avec un vent fait de sud-ouest et marée baissante qui iroit la nuit mouiller en avant d' un vaisseau de guerre et qui fileroit son cable jusqu' à ce qu' il n' en fut qu' à environ cinquante brasses, ne sauroit être abordé pour ce vaisseau, le vent et le courant étant deux obstacles invincibles; mais ces sont les chaloupes que l' on ne manqueroit pas de trouver mouillées bien au-dessus des vaisseaux qui pourroient être à craindre, c' est pourquoi il faut des moyens pour sauver le bâtiment en question de l' abordage.
Si une machine flotante construite sur ces principes ne pouvoit être coulée bas ni abordée, et qui lançant son feu à une moyenne distance, pourroit insulter un vaisseau de guerre, le brûler, on au moins l' obliger de lever, auroit, je crois, quelque avantage sur un bâtiment ordinaire. Il est vrai qu' il ne seroit propre que sur une rivière, mais c' est tout ce qu' on en attend.
Huit bâtiments de cette espèce de 150 tonneaux chaqae, à un mat seulement montée chacun de six ou huit obus, couteroient moins en total qu' un seul vaisseau de soixante canons, et rendroient peut-être plus de service; quant à l' autre espèce de brulôt destiné à mettre le feu par communication, on pourroit les faire sur les mêmes principes, mais beaucoup plus petits.
Des gabarres à fond plat de vingt à trente tonneaux pontier garnies de cèdre dans le câle, et ayant leurs artifices sur le pont suffiroient.
Deux raisons qui m' ont parties très importantes m' ont fais imaginer la necessité des brulôts: la première c' est qu' avec des nouvelles troupes, il pourroit y avoir quelques difficultés à disputer le terrein à des vieux corps regies; et la deuxième c' est que j' oserois dire, par expérience, que l' on doit poser pour axiome que des batteries quelques fortes qu' elles puissent être ne sauroient empecher une flotte de passer durant la nuit devant Quebeck, remonter le fleuve, el laisser par la derrière elle lous les preparatifs qu' on auroit pu faire par terre.
Telles sont, Monsieur, les idées que j' ai formé sur l' ataque de Quebeck, et une partie des défenses de la Colonie, et que je soumis à votre examen. Je suis bien convaincu que ceux qui, comme vous, s' interessent essentiellement à la prospérité de l' Amérique sauront prendre tous les arrangements convenables dans les circonstances presentes.
Si j' ai pris la liberté de vous communiquer mes sentiments à cet égard, c' est que persuadé, comme je suis, de la
Je m' estimerois très heureux, si mes reflections potivoient donner lieu à quelques moyens qui pourroient tourner à son avantage.
J' ai l' honneur d' être, avec une parfaite considération, Monsieur, votre très humble et très obeissant serviteur,
PELLISSIER,
Directeur des Forges St˙ Maurice, pres des Trois Rivières.
Letter from M. Pelissier to the President of Congress, on the state of affairs in Canada
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d' employer mes soins pour y parvenir; mais n' ayant pas trouvé la chose practicable alors, je me rendis au camp de ce Général, afin de conférer avec lui sur les moyens qu' il y auroit à prendre pour en venir à bout.
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n' ayant jamais payé aucun impôt que par la voie des droits d' entrée sur les importations, et de sortie sur les exportations, il se figureroit qu' il à été abuse, et qu' il n' a été conquis par ses voisins que pour être taxé et payer tous les frais de la guerre présente, ainsi que les Royalistes le lui font entendre.
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barque un equipement qui n' excede point ce poids, ayant attention de se reserver au centre pour les munitions, un coffre étanche depuis le fond de cale jusqu' aux baux.
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justice de la cause de l' Amérique, personne ne desire plus que moi de la voir reussir dans sa louable entreprise.